1875 : Le refroidissement par air
C'est en 1875 que le français Alexis de Bischop utilisa pour la première fois un refroidissement par air.
Son moteur sans compression préalable, de type mixte, comportait un cylindre entouré d'ailettes verticales.
1876 : Moteur à 4 temps Le 16 janvier 1862, Beau de Rochas dépose auprès de la Société de Protection Industrielle un brevet n°52-593 : "nouvelles recherches et perfectionnements sur les conditions pratiques de la plus grande utilisation de la chaleur et en général de la force motrice, avec application aux chemins de fer et à la navigation".
Ce très volumineux travail d'une cinquantaine de pages est plus une somme de connaissances scientifiques de pointe, qu'un brevet à visée industrielle et commerciale. Mais il permet de faire reconnaître formellement l'antériorité du texte. Ceci sans avoir à régler les annuités demandées pour sa protection juridique durant 15 ans. Beau de Rochas, désireux avant tout de "propriété intellectuelle", ne payera donc jamais ces dites annuités. Il en avait cependant, alors, les moyens. Tirée à 300 exemplaires, cette brochure passa inaperçue lors de son dépôt et duyrant les 20 années qui suivirent.
Après des considérations générales sur les moteurs de l’époque, parfois lucide, parfois complètement gratuites et erronées, Beau de Rochas pose, en principe, qu’il n’y aura jamais de machine à gaz seule de grande puissance, mais, tout aussitôt Aborde le moteur à combustion interne, appliquant la compression préalable du gaz, il donne, à la page 31, la définition du cycle à quatre temps. Beau de Rochas précise que l'inflammation du gaz détonnant préalablement comprimé, peut être provoquée par une étincelle ou bien spontanée par auto-allumage, le gaz explosant lorsque sa compression atteint des valeurs très élevées. Les principes fondamentaux des moteurs modernes sont ici définis sans équivoque.
Mais il faut attendre 1878, 1883, et 1897, pour que Nicolas OTTO, Etienne LENOIR, Rudolf DIESEL enfin, réalisent concrètement des moteurs puissants, économes en carburant et d'un faible poids.
Ces avis, les industriels, qui ne les lui ont pas demandés, les ignorent, ou bien les utilisent éhonteusement à leur seul profit, sans reconnaître à leur véritable auteur une quelconque rétribution.
Ainsi, Étienne LENOIR fait construire par MIGNON et ROUARD dans leurs ateliers de la rue Oberkampf, un moteur deux temps, grand succès commercial - plus de deux cents exemplaires seront vendus - mais reste indifférent aux possibilités d'amélioration, que lui propose notre savant.
Sur le plan financier, Beau de Rochas obéissant à ses espérances, plus qu'à la sagesse, fait aussi des investissements, toujours très risqués, comme l'achat de vastes terrains dans l'oued Rhir, en Algérie, où, selon lui, la construction d'une voie ferrée s'imposera. Ses disponibilités immédiates sont courtes. A ce régime, sa fortune, difficile à évaluer, mais certaine, va très sérieusement diminuer. Sans qu'il en arrive à la pauvreté absolue, que certains lui ont trop facilement prêtée pour des raisons qui n'ont rien d'historiques, la vie quotidienne n'est pas facile. Et dans sa propre famille, notre "inventeur de choses inutiles" se taille une solide réputation de "pique-assiette".
La gloire espérée va venir de manière totalement inattendue. C'est la Justice qui fait appel à ses travaux, mais pour défendre d'autres intérêts que les siens.
La guerre de 1870 s'est terminée par la mise à genoux de la France. Il faut payer, mais l'espoir de la revanche est déjà là. Bien entendu, les français boudent les produits allemands. Et voici qu'un ancien représentant de commerce germanique, bricoleur passionné, Nicolas OTTO, rêvant d'automobile, donc d'un moteur mécanique léger, puissant, peu gourmand en carburant, présente en 1878, après de longues recherches... et un séjour à Paris, un moteur à quatre temps qui répond à ces désirs. Ce moteur d'application d'abord industrielle, détrône les vieux moteurs à gaz.